Comité mardi 10 Mars 2020

 

à 18 heures

 

 

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La tentation 

 

 

de Luc Lang

   

 

 

  

Résumé :

 

C’est l’histoire d’un monde qui bascule. Le vieux monde qui s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire… et pourtant.

 

François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse.

 

À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ?

 

Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ?

 

Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l’instinct assassin. Qui va trahir qui ?

 

Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence. Son héros croit encore à la pureté.

 

Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.

 
Critique :
 
 
Le Monde :
 

Un romancier a beau faire, lorsqu’il possède la puissance, le rythme, l’intensité dont Luc Lang, de Mille six cents ventres (Fayard, 1998) à Au commencement du septième jour(Stock, 2016), a multiplié les démonstrations, quelque chose se passe, aussi flottant soit le livre par ailleurs. Le face-à-face d’un ­chasseur et d’un cerf – fulgurante scène d’ouverture, d’un ­magnétisme trop bref –, plusieurs scènes d’action magistrales – corps, lieux, regards, mouvements tournoyants du récit ­intérieur et extérieur –, l’éclat soudain d’un visage : la beauté surgit par trouées dans La Tentation, comme si le roman ne se résolvait pas à n’être que ce qu’il est.

Soit, pour le reste, la démonstration appuyée de ­quelques idées générales, qui contraignent et laminent l’histoire de François – le chasseur –, chirurgien vieillissant, emporté dans la tourmente par les amours de sa fille avec un truand, et la cupidité de son fils banquier, mais banquier d’opérette, si l’on veut, tant son portrait, qui ne sert qu’à faire tourner la machine symbolique que Luc Lang veut hélas agencer, relève de la caricature. Il s’agit du nouveau monde et de l’ancien, de la transmission de la violence, de l’angoisse d’être emporté dans le passage du temps. Questions dignes d’intérêt, qui méritent mieux qu’un jeu d’oppositions schématiques et des dialogues à thèse. Et Luc Lang aussi mérite mieux, sans parler du cerf et des visages, de toute cette beauté éparpillée.

 

FranceInfo Culture :

 

Un roman noir sur la famille comme dans les tragédies grecques, déployé dans une construction très étonnante. Le thriller de Luc Lang remporte le prix Médicis 2019.

 
 

 

Comité mardi 21 Janvier 2020

 

à 18 heures

 

   

 

 

 

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Par les routes 

 

 

de Sylvain Prudhomme

 

 

   

 

 

 

Résumé :

 

« J'ai retrouvé l'autostoppeur dans une petite ville du sud-est de la France, après des années sans penser à lui. Je l'ai retrouvé amoureux, installé, devenu père. Je me suis rappelé tout ce qui m'avait décidé, autrefois, à lui demander de sortir de ma vie. J'ai frappé à sa porte. J'ai rencontré Marie. » Avec Par les routes, Sylvain Prudhomme raconte la force de l'amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles.

 

 

Critique :

 

Le Monde :

A chaque nouvelle parution, l’étonnement, le doute, puis l’enchantement envahissent le lecteur [...]. Sans qu’il soit toujours facile de dire à quoi tiennent le charme, mais surtout la force de ses romans. A son écriture, ­assurément, dont l’absence de ponctuation expressive contraint le lecteur à choisir lui-même l’intensité qu’il veut donner.

 

Le Devoir :

Le huitième roman de Sylvain Prudhomme explore sans faire du surplace l’amitié, le désir et cette envie folle que l’on peut éprouver parfois de rompre les amarres. Le magnifique roman de Sylvain Prudhomme, nous donne à la fois envie de partir et de rester.

 

La Croix :

Avec ce très beau livre sur l’attachement, Sylvain Prudhomme poursuit son œuvre passionnante, portant une intensité d’une grande modestie.

 

 

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*  *  *

 

 

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Tous les hommes

 

n'habitent pas le monde

 

de la même façon 

 

de Jean-Paul Dubois

           
   

 

 

Résumé :

Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.

Retour en arrière: Hansen est superintendant a L'Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu'il n'est pas occupé à venir en aide aux habitants de L'Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l'emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L'Excelsior, des conflits éclatent. Et l'inévitable se produit.

Une église ensablée dans les dunes d'une plage, une mine d'amiante à ciel ouvert, les méandres d'un fleuve couleur argent, les ondes sonores d'un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.

 

 

 

 

Critique :

 

L'Express :

"Je considère toutefois que le roman de Jean-Paul Dubois est celui qui correspond le mieux à ce qu'écrivait Edmond de Goncourt dans son testament : le prix doit récompenser une oeuvre de fiction en prose.

 

Decitre :

"Véritable coup de coeur".

 

 

 



 


Comité mardi 05 Novembre 2019

 

à 18 heures

 

 

 

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Une bête au paradis

 

 

 

de Cécile Coulon

 

 

 

 

Résumé :

 

La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel.
 
Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre.
 
Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.

 Une bête au Paradis est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.

 

 Critique :

 

 FranceInfo Culture :

Une bête au paradis est un roman sombre, dans lequel Cécile Coulon décrit deux mondes inconciliables : d'un côté le monde rural, sa beauté, son âpreté, sa brutalité et ses enfermements, de l'autre celui de la ville, brillant, superficiel, pervers, brossé en creux à travers le personnage d'Alexandre, le traître "à l'âme ambitieuse", qui a choisi l'autre camp. Ces deux mondes sont incarnés par les personnages : d'un côté Blanche,  Émilienne, Louis, pleins de leur terre, odeurs de bestiaux et de sang, entièreté des sentiments, de l'autre Alexandre, grandi sans terre dans la tristesse d'une "petite maison sans âme, au milieu d'une rue déserte".

Construit classiquement par un enchaînement de chapitres dont les titres sont des verbes à l'infinitif ("Naître""Risquer""Revenir" …), le roman nous emmène néanmoins en crescendo et de manière assez subtile vers l'ahurissant dénouement, que l'on ne dévoilera évidemment pas. 

Avec Une bête au paradis, son septième roman, Cécile Coulon creuse son sillon, celui de la terre et du monde rural, et brosse en même temps un portrait peu reluisant de l'âme humaine, peignant dans une langue charnelle aussi bien les corps, la terre, les bêtes, le désir ou les sentiments. 

 

Le Monde  :

Le septième prix littéraire « Le Monde » a été attribué mercredi à l’écrivaine pour son roman, conte cruel de l’amour et de la folie.

 

 


Comité mardi 14 Mai 2019

 

à 18 heures

 

 

 

 

 

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Né d'aucune femme

 

 

 

de Franck Bouysse

 

 

 

 

Résumé :

"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.


— Et alors, qu'y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.


— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.


— De quoi parlez-vous ?


— Les cahiers… Ceux de Rose."


Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. 


Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec 'Né d’aucune femme' la plus vibrante de ses oeuvres. 


Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine.
 

 

 Critique :

 Le Monde des Livres :

Imaginez que dans la foule des romans publiés en ce début d'année, il en est un qui tutoie la perfection. (...) A la fois classique et fantasmagorique, Né d'aucune femme prouve que le romanesque peut encore éblouir.

France 3 - Un Livre, un jour :

Un conte philosophique nécessaire, indispensable dans l'époque dans laquelle nous vivons.

La Libre Belgique :

Malgré la dureté et la noirceur de certaines pages, un livre bouleversant et lumineux.

France Info :

La voix de Rose est magnifique, pleine de force et de volonté.

 Psychologies Magazine :

D'une écriture follement poétique, Franck Bouysse nous rappelle que la lumière n'existe que par les ténèbres, et sa jolie Rose nous enjoint à ne pas désespérer, même dans les tragédies les plus noires.

Télérama :

Beau et cruel, ce livre est avant tout un hommage à tout ce que les mots sont capables d'exprimer.

L'Express :

Une fresque saisissante et envoûtante, un tumulte d'émotions aux mille nuances de nuit.

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Comité mardi 26 Mars 2019

 

à 18 heures

 

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La papeterie Tsubaki

 

 

de Ito OGAWA

 

 

 

Résumé :

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre.


Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.

 

 Critique littéraire :

 Decitre : 

Besoin d’un moment de douceur et de poésie ? Alors prenez une tasse de thé, installez-vous confortablement et suivez le quotidien de la jeune Hatoko – alias Poppo – dans sa petite papeterie, non loin de Tokyo.

Poppo n’est pas seulement papetière, elle est aussi écrivain public. Et, au fil des saisons, se succède devant elle toute une série de protagonistes aux demandes tantôt classiques tantôt des plus saugrenues.

D'une manière parfaitement épurée, Ito Ogawa nous décrit la vie quotidienne de Poppo et nous offre une véritable immersion dans la culture japonaise : des
relations entre voisins jusqu'aux plats en passant par les rites sacrés, les traditions et la calligraphie. 

Une ode au temps qui passe, à la nature qui se transforme et aux moments précieux de la vie. 

C’est beau, léger et absolument ressourçant ! 

FNAC :

Et si on se faisait du bien ?

Un délicieux et délicat roman terriblement décalé avec nos quotidiens connectés et nos écritures numériques... De sa plume sensible, Ogawa nous permet de nous immiscer au plus près de la culture japonaise. Quel bonheur de vivre à un autre rythme le temps de ce doux roman ...

 


 

  

Comité mardi 11 Décembre 2018

à 18 heures

 

  Roissy par Tavernier                      

Roissy

 

 

de Tiffany Tavernier

 

 

Résumé :

ROISSY. Sans cesse en mouvement, tirant derrière elle sa valise, la narratrice de ce roman va d'un terminal à l'autre, engage des conversations, s'invente des vies, éternelle voyageuse qui pourtant ne montera jamais dans un de ces avions dont le spectacle l'apaise.


Arrivée à Roissy sans mémoire ni passé, elle y est devenue une "indécelable"-une sans domicile fixe déguisée en passagère-, qui a trouvé refuge dans ce non lieu les englobant tous. S'attachant aux êtres croisés dans cet univers fascinant, où personnels navigants ou au sol côtoient clandestins et laissés-pour-compte, instituant habitudes et rituels comme autant de remparts aux bribes de souvenirs qui l'assaillent et l'épouvantent, la femme sans nom fait corps avec l'immense aérogare.

Mais la bulle de sécurité finit par voler en éclats. Et quand un homme, qui tous les jours vient attendre le vol Rio-Paris -le même qui, des années auparavant, s'est abîmé en mer- tente de l'aborder, elle fuit, effrayée. Comprenant à sa douceur et à son regard blessé, qu'il ne lui fera aucun mal, elle se laissera pourtant aller à la complicité qui se nouera entre eux.

Magnifique portrait de femme rendue à elle-même à la faveur des émotions qui la traversent, Roissy est un livre polyphonique et puissant, qui interroge l'infinie capacité de l'être humain à renaître à soi et au monde.

 

Critique littéraire :

 

Acualitte - 21 Septembre 2018

Tiffany Tavernier livre un roman déroutant et touchant qui arrive à avancer tout en tournant en rond. L’écriture simple et franche des chapitres courts est rythmée par les descriptions cinématographiques qui donnent une profondeur toute particulière au récit.

 

 

Libération - 17 Septembre 2018

A ses yeux, Roissy est une bulle, un repaire, elle ne peut envisager de vivre ailleurs, l’extérieur lui fait trop peur. Cette femme est l’héroïne de Roissy, le nouveau roman de Tiffany Tavernier, qui nous embarque dans une balade ininterrompue dans les couloirs et les entrailles de l’aéroport.

 

Le Monde - 01 Octobre 2018

Pour « Roissy », sur une amnésique errant dans l’aéroport parisien, la romancière a rencontré tous ceux qu’il abrite, de la tour de contrôle aux combles.

 


Comité mardi 06 Novembre 2018

à 18 heures

 

               La Vraie vie         

La Vraie Vie

 

 

d'Adeline Dieudonné

 

 

 

 

Résumé :

C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.


Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.

 

D'une plume drôle et fulgurante, Adeline Dieudonné campe des personnages sauvages, entiers. Un univers acide et sensuel. Elle signe un roman coup de poing..

 

 

 

Critique littéraire :

LaCroix - 24 septembre 2018


La Belge Adeline Dieudonné, lauréate du prix Fnac, signe un roman échevelé sur la bête qui sommeille en chacun de nous.

Actualitte - 05 septembre 2018


Dans son premier roman, qui prend à contrepied les habituels clichés de la folie familiale, Adeline Dieudonné nous embarque dans la descente aux Enfers d’une jeune héroïne incroyablement puissante. Car Cerbère est une hyène affamée.

 


 

 

  

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Comité mardi 06 Juin 2017

à 18 heures

 

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Aveu de faiblesses

de Frédéric Viguier

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

"Je suis laid, depuis le début", voilà comment commence ce que l'on lit comme une longue confidence faite au lecteur par Yvan Gourlet, adolescent solitaire, roux, obèse, mal dans sa peau… Il faut dire que sa mère est un peu excentrique : elle sculpte des animaux dans le beurre et collectionne les étiquettes de boîtes de camembert. Comme il faut bien les manger (le beurre et le camembert), Yvan se dévoue. "Avec les sculptures, on beurre nos tartines", raconte-t-il. D'où l'obésité, et tout ce qui s'en suit. Le père, lui, n'est pas tellement d'accord pour engloutir les kilos de beurre et de fromage générés par les passions de la mère. "Il ne trouve pas ça bon pour la santé." Alors pour éviter les reproches, Yvan fouille dans les poubelles pour dégoter pour sa mère des couvercles de camembert.

Et voilà comment un jour sa vie bascule, "à cause des couvercles de boîtes de fromage". À l'école et partout, Yvan est raillé, moqué, bousculé. Il encaisse, et se réfugie auprès de sa mère qu'il trouve belle, courageuse, jamais fatiguée, jamais malade, irréprochable. Un jour, un enfant est retrouvé mort, assassiné dans la zone industrielle où Yvan a fait les poubelles pour trouver les précieux emballages de fromage. Il est arrêté, interrogé, jusqu'à ce que les méthodes brutales des policiers qui tentent par tous les moyens de faire coincider les faits avec le scénario qui les arrange portent leurs fruits. À bout de forces, Yvan avoue le meurtre de l'enfant…

 

Critique littéraire :

 

Ressources inhumaines, critique implacable de notre société, a imposé le ton froid et cruel de Frédéric Viguier dont le premier roman se faisait l'écho d'une « humanité déshumanisée ».

 

On retrouve son univers glaçant et sombre, qui emprunte tout à la fois au cinéma radical de Bruno Dumont et au roman social. Mais au drame d'un bourg désindustrialisé du nord de la France, Frédéric Viguier ajoute le suspense d'un roman noir. Dès lors, l'histoire d'Yvan, un adolescent moqué pour sa laideur et sa différence, accusé du meurtre de son petit voisin, prend une tournure inattendue.

 

 

 


 

 

 

 

Comité du mardi 14 Mars 2017

à 18 heures

 

 

 

 

Qui de nous peut juger

de Mario Benedetti

 

 

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Serge Mestre.

 

 

 

 

Résumé :

 

"Il est horrible que je te le dise à présent, mais il m'est arrivé de vraiment t'aimer."

 

Alicia et Miguel se rencontrent au lycée de Montevideo. Peu après, le charismatique et silencieux Lucas fait irruption dans leur vie. Un curieux ménage à trois se forme sur un lit de fantasmes, de faux-semblants, de solitude et frustation, jusqu'au coup de théâtre final.

 

Dans ce premier roman, écrit en 1953, Mario Benedetti réinvente le triangle amoureux : trois personnages, trois points de vue, trois genres littéraires. Qui de nous peut juger où est la vérité ?

 

 

Critique littéraire :

 

"Un chef-d'oeuvre comme on en fait peu. Ne passez pas à côté !" - Huffington Post.

 

"Un des ténors de la littérature latino-américaine." - André Clavel - L'Express.