Comité mardi 06 Juin 2017

à 18 heures

 

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Aveu de faiblesses

de Frédéric Viguier

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

"Je suis laid, depuis le début", voilà comment commence ce que l'on lit comme une longue confidence faite au lecteur par Yvan Gourlet, adolescent solitaire, roux, obèse, mal dans sa peau… Il faut dire que sa mère est un peu excentrique : elle sculpte des animaux dans le beurre et collectionne les étiquettes de boîtes de camembert. Comme il faut bien les manger (le beurre et le camembert), Yvan se dévoue. "Avec les sculptures, on beurre nos tartines", raconte-t-il. D'où l'obésité, et tout ce qui s'en suit. Le père, lui, n'est pas tellement d'accord pour engloutir les kilos de beurre et de fromage générés par les passions de la mère. "Il ne trouve pas ça bon pour la santé." Alors pour éviter les reproches, Yvan fouille dans les poubelles pour dégoter pour sa mère des couvercles de camembert.

Et voilà comment un jour sa vie bascule, "à cause des couvercles de boîtes de fromage". À l'école et partout, Yvan est raillé, moqué, bousculé. Il encaisse, et se réfugie auprès de sa mère qu'il trouve belle, courageuse, jamais fatiguée, jamais malade, irréprochable. Un jour, un enfant est retrouvé mort, assassiné dans la zone industrielle où Yvan a fait les poubelles pour trouver les précieux emballages de fromage. Il est arrêté, interrogé, jusqu'à ce que les méthodes brutales des policiers qui tentent par tous les moyens de faire coincider les faits avec le scénario qui les arrange portent leurs fruits. À bout de forces, Yvan avoue le meurtre de l'enfant…

 

Critique littéraire :

 

Ressources inhumaines, critique implacable de notre société, a imposé le ton froid et cruel de Frédéric Viguier dont le premier roman se faisait l'écho d'une « humanité déshumanisée ».

 

On retrouve son univers glaçant et sombre, qui emprunte tout à la fois au cinéma radical de Bruno Dumont et au roman social. Mais au drame d'un bourg désindustrialisé du nord de la France, Frédéric Viguier ajoute le suspense d'un roman noir. Dès lors, l'histoire d'Yvan, un adolescent moqué pour sa laideur et sa différence, accusé du meurtre de son petit voisin, prend une tournure inattendue.

 

 

 

 

 

 

 

Comité du mardi 14 Mars 2017

à 18 heures

 

 

 

 

Qui de nous peut juger

de Mario Benedetti

 

 

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Serge Mestre.

 

 

 

 

Résumé :

 

"Il est horrible que je te le dise à présent, mais il m'est arrivé de vraiment t'aimer."

 

Alicia et Miguel se rencontrent au lycée de Montevideo. Peu après, le charismatique et silencieux Lucas fait irruption dans leur vie. Un curieux ménage à trois se forme sur un lit de fantasmes, de faux-semblants, de solitude et frustation, jusqu'au coup de théâtre final.

 

Dans ce premier roman, écrit en 1953, Mario Benedetti réinvente le triangle amoureux : trois personnages, trois points de vue, trois genres littéraires. Qui de nous peut juger où est la vérité ?

 

 

Critique littéraire :

 

"Un chef-d'oeuvre comme on en fait peu. Ne passez pas à côté !" - Huffington Post.

 

"Un des ténors de la littérature latino-américaine." - André Clavel - L'Express.